La Khronique - 1

Bienvenue sur la Khronique de Kharlène !

Chaque semaine...non, je ne peux pas promettre de régularité. Je n'aurais peut-être pas d'idée pendant un mois, puis douze idées en une soirée. Alors on va simplement dire « de temps en temps ». Donc ! De temps en temps, je vous ferai partager une œuvre qui m'a plu, qu'elle soit cinématographique, littéraire, musicale ou vidéoludique. Je vous donnerai constamment mon avis, les raisons qui me poussent à dire que l'œuvre proposée est intéressante et mérite d'être connue, et dans la mesure du possible, je vous donnerai les liens nécessaires pour y accéder le plus rapidement possible. Sur ce, inutile de batifoler tant le concept est simple, et place à la première Khronique.

Aujourd'hui, on aborde ce qui est tout simplement ma série vidéoludique préférée. Avec le dernier épisode de la saga annoncé par Square Enix l'année dernière, elle suscite encore aujourd'hui un engouement des plus mérité tant elle a marqué des millions de joueurs. Final Fantasy ? Loupé ! C'est de Kingdom Hearts que nous allons parler !

Kingdom Hearts part d'un concept un peu casse-gueule : faire l'un des plus gros jeux à licence de l'histoire. On prend les personnages des Final Fantasy, on achète les droits de films Disney qui parlent au grand public, et on mixe le tout. Les jeux prennent la forme d'Action-RPG à la troisième personne où l'on incarne la plupart du temps Sora, un jeune garçon à la chevelure improbable, dans la lignée des héros de Square.

Vivant paisiblement sur la bien nommée Île du Destin, Sora bâtit, à l'aide de ses amis, un radeau dans l'optique de visiter les supposés autres mondes. Le rêve enfantin va bientôt prendre des allures de cauchemar lorsque l'île va être engloutie par les ténèbres, au cœur desquels plonge Riku, l'ami/rival de Sora. Ce dernier finira par perdre connaissance après avoir affronté une créature titanesque parfaitement inconnue, et se réveillera dans un autre monde nommé la Ville de Traverse. De là, il rencontrera Léon (Squall Leonheart de FF8) et sa bande, qui l'aideront à y voir plus clair et, surtout, à comprendre la nature de l'étrange arme qui apparaissait dans les rêves de Sora : la Keyblade.

Accompagné de Donald et Dingo, les émissaires du roi, Sora va voyager entre les différents mondes pour les libérer de la menace des sans-cœur, qui menacent d'ouvrir les serrures des mondes et les faire ainsi plonger dans les ténèbres à l'instar de l'Île du Destin.  Au passage, il va tenter de retrouver ses deux amis, Riku et Kairi, disparus depuis l'incident. Mais les choses ne vont évidemment pas être simple, puisque les méchants de Disney vont nous mettre des battons dans les roues, avant que nous découvrions un complot de bien plus grande envergure.

Nous en venons donc à la liste des raisons qui me poussent à penser que Kingdom Hearts fait partie du haut du panier des jeux vidéos. Déjà, bien que techniquement perfectible, le premier opus nous offrait une fluidité et une esthétique jouissives. Dès le Kingdom Hearts II, on peut presque parler d'un sans-faute à ce niveau. Mais cela ne fait pas un bon jeu, nous sommes d'accord. KH, c'est avant tout un univers. Au lieu des traditionnels niveaux, nous voyageons d'un monde Disney à l'autre, et y devenons véritables acteurs de la trame du film, réajustée pour coller à l'intrigue globale. Le concept est diablement addictif, et le lien est fait entre les deux ambiances (Disney et Square) sans paraître forcé à aucun moment. Et puis soyons honnête, passer dans les décors de nos films d'enfance en tapant sur des monstres à coup de clé géante en compagnie de Jack l'Épouvantail, Alladin ou Mulan, ça vous tente pas?

Mais à ce niveau là, Kingdom Hearts n'aurait été qu'un vaste fan-service destiné aux accrocs de films d'animations pour enfants. Heureusement, Square a bon goût. Les mondes Disneys ne sont pas le principal ressort de cette saga, mais se contentent de servir la trame principale. Si le premier opus peut sembler bancale au niveau de son scénario, le tir est rectifié dès l'opus qui suit, Chain of Memories. Nous y découvrons l'esquisse d'une saga bien plus complexe qu'on ne pourrait le croire au premier abord, qui sait nous offrir de véritables rebondissement et qui nous tient de bout en bout. Niais ? On est tenté d'y croire avant de constater que rien n'est laissé au hasard. Mais ces jeux sont forts. Ils nous font incarner nos antagonistes, dosent avec minutie le plaisir et la frustration, nous tirent facilement des larmes lorsqu'on y est invité.

Intrigue, bande son, univers graphique, Kingdom Hearts a tout pour plaire et remplit le contrat sans difficulté. Faire un scénario assez simple pour les plus jeunes mais suffisamment complexes et symboliques pour que tout le monde reste scotché ? Fait. Nous sortir des compositions du niveau des bons vieux Final Fantasy ? Fait. Faire passer Mickey de petite souris ennuyante à personnage ultra badass ? Toujours aucun problème. Je ne dis pas que vous avez besoin de jouer à Kingdom Hearts. Je dis simplement que si vous ne le faites pas, vous loupez à côté de votre vie.

Pour commencer la saga, tout possesseur de PS3 sera indéniablement privilégié. En effet, pour patienter jusqu'à la sortie de Kingdom Hearts III, Square a décidé de sortir des compilations des autres épisodes de la série. Ainsi, Kingdom Hearts I.5 contient les versions remastérisées des deux premiers opus de la saga (Kingdom Hearts et Chain of Memories), ainsi que toutes les séquences vidéos de 358/2 days, qui se déroule pendant et après Chain of Memories, mais du point de vue de nos antagonistes. D'ici la fin de l'année sortira très certainement Kingdom Hearts II.5, dont les principaux atouts seront la version finale de Kingdom Hearts II, ainsi que Birth By Sleep, un prequel initialement sorti sur PSP. Seul manquera à l'appel Kingdom Hearts 3D, sorti sur 3DS, suite de Kingdom Hearts II. Même si l'ordre chronologique est important, je vous conseille de commencer par Kingdom Hearts II si vous pouvez vous le procurer. Il est en tout point le meilleur épisode de la saga, et vous donnera sans doute envie de vous lancer dans les autres pour comprendre les éléments encore obscurs. Commencer par le premier est également une très bonne option (d'autant que Kingdom Hearts I.5 est trouvable à moins d'une vingtaine d'euros), mais vous êtes prévenus, il est narrativement parlant le plus faible de tous ; on sent que Square n'avait pas encore conscience du potentiel de sa saga à ce moment. Pour conclure, je vous laisse avec quelques OST et des playthrough, au cas où vous ne pourriez pas vous procurer les jeux mais que vous eussiez tout de même envie d'y jeter un coup d'œil.